Deux clients d'un restaurant de Neufchâteau (Vosges) sont hospitalisés depuis vendredi après avoir ressenti des brûlures en consommant une bouteille d'eau de Vittel qui, pour des raisons indéterminées, contenait un produit toxique de type soude.
Les deux personnes, un homme et une femme, ont été prises de malaises, vendredi à l'heure du déjeuner, après avoir bu quelques gorgées d'une bouteille de Vittel.
"Une enquête a été ouverte. La bouteille incriminée a été saisie, elle est partie sous scellés et des analyses sont en cours", a indiqué la direction de l'hôtel-restaurant Saint-Christophe à Neufchâteau.
Les victimes, qui "souffrent de douleurs de type brûlures", étaient toujours hospitalisées dimanche et ont été placées sous observation, a confirmé Pierre-Jean Warmitz, administrateur de garde du centre hospitalier de Neufchâteau. Leurs jours ne sont pas en danger.
"Les clients ont eu le réflexe d'emporter avec eux la bouteille d'eau. L'hôpital a procédé dès vendredi à une première analyse de l'eau, qui a révélé un ph très élevé de 9 alors qu'un ph normal se situe à 7, ce qui révèle la présence d'un produit de type soude", a expliqué Didier De Calbiac, porte-parole de la DGCCRF.
Dans le cadre de l'enquête, le groupe Nestlé-Vittel a également effectué des analyses sur la bouteille en cause, qui ont confirmé cette piste.
La DGCCRF devrait lundi procéder à des analyses plus poussées. Et l'enquête devra déterminer l'origine de l'incident: acte malveillant, erreur de manipulation de produits au restaurant ou problème à l'embouteillage ?
L'industriel, de son côté, écarte fermement cette dernière hypothèse. "Il n'y a aucun moyen d'introduire une autre substance que de notre eau dans une de nos bouteilles à l'usine", affirme Pierre-Alexandre Teullié, directeur des affaires extérieures de Nestlé-Vittel.
De plus, "les composants de la soude qui a été trouvée dans la bouteille diffèrent très nettement des caractéristiques des produits que nous utilisons", souligne-t-il.
"La bouteille appartient à un lot de 236.000 bouteilles du 23 septembre 2004, avec une durée de consommation de trois ans. Il n'y a donc pas de problème de péremption et il n'y a eu aucune réclamation jusqu'alors", relève de son côté le porte-parole de la DGCCRF.
"Il s'agit de bouteilles exclusivement destinées à la restauration, dotées de bouchons à vis que l'on peut ouvrir et refermer. Cela fait 18 mois que ce lot est sur le marché et les échantillons-témoins que nous avons gardés sont absolument normaux", précise M. Teullié.
Nestlé-Vittel a contacté les 48 clients destinataires du lot incriminé pour leur demander de mettre de côté les éventuelles bouteilles restantes, à des fins d'enquête.
Selon le quotidien régional L'Est Républicain, qui a révélé l'affaire dimanche, la bouteille était fermée lorsque la serveuse l'a apportée à la table des victimes. Devant les clients, la serveuse a d'ailleurs eu le plus grand mal à l'ouvrir. Mais les enquêteurs se gardent de désigner toute responsabilité de l'industriel ou du restaurateur, précise le journal.
Selon la DGCCRF, c'est le 4e cas d'intoxication à en deux ans. "Dans les trois cas précédents, les enquêtes avaient démontré qu'il s'agissait d'une erreur humaine, d'une erreur de manipulation commise dans un restaurant: les fabricants avaient été mis hors de cause", a encore indiqué M. De Calbiac.
Il faut vraiment faire attention a tout maintenant cé fou